Aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours été fada d’avions de chasse. Quand j’étais enfant, mes petits camarades étaient fascinés par les petites Majorette. Ils en avaient des dizaines. Moi, bapteme en avion de chasse c’était les avions de chasse. Le plafond de ma chambre. Je ne sortais jamais sans eux. Et lorsque mes amis proposaient de jouer avec leurs petites voitures, je balançais quelques missiles sur leur réseau routier et m’en allais jouer dans mon coin. Oui, j’étais un garçon un peu spécial. 🙂 Je me comporte un peu mieux avec mes amis, mais cette affection-là n’a pas changé. C’est mon fiston qui joue aujourd’hui avec mes avions d’antan. Il était donc fatal qu’un jour, je m’envole à bord d’un avion de chasse. Ce que j’ai fait la semaine dernière, à bord d’un MiG-29. Depuis le temps que j’imaginais ce moment que j’étais persuadé que le vol serait une déception. De sortir de l’appareil en me disant : « tout ça pour ça ? ». Mais je n’ai pas été déçu. Lorsque j’ai retrouvé le tarmac, je ne pensais à rien : un sourire béat éclairait mon visage, qui a mis des heures à disparaître. Et rien que d’y penser, ce sourire revient sur mon visage pendant que je vous écris. Même si j’ai rêvé de ce vol pendant des années, c’était encore mieux que tout ce que j’avais imaginé. A certains moments, j’ai bien cru que j’allais m’évanouir. Ce vol était d’une telle puissance qu’il me paraît impossible à décrire. A tel point que j’ai failli ne pas rédiger de billet sur cette expérience. Et il est clair que je serais incapable de vous décrire ce que j’ai vécu. Ce qu’on ressent quand on enfile la combinaison de vol. Ou lorsqu’on grimpe dans le cockpit. Et quand, dès la première figure acrobatique, on sent soudain son poids multiplié par cinq. Il n’y a aucun mot pour raconter ça. Mais il fallait tout de même que je le crie haut et fort. Une chose est sûre, je ne risque pas d’oublier de sitôt ce baptême dans un Fouga Magister. En savoir plus en suivant le lien sur le site de l’organisateur de ce vol en avion de chasse.